Les Catilinaires, Amélie Nothomb
Comme promis hier, ceci est la première trouvaille de ma session j'emprunte-j'ai-promis-à-mon-banquier-d'arrêter-les-frais.
Je connais (bien) Nothomb, puisque j'avais lu, quand j'étais en première (que celui ou celle qui n'a pas eu à lire Nothomb entre Sarraute et Rousseau pour la séquence sur l'autobiographie se dénonce!), Stupeur et Tremblements, et Métaphysique des tubes. Qui doivent traîner quelque part chez mes parents, et que d'ailleurs ça me fait penser que ça pourrait être sympa de les relire... Pas que mon année de première soit si loin, m'enfin... un peu maintenant...
Je me souviens aussi avoir dévoré Hygiène de l'assassin. Faut dire c'était le début de ma prépa, alors j'étais encore sérieuse et j'avais emprunté ça au CDI du foyer, entre les mots grecs, je ne sais plus quel Barthes, et le monachisme au Moyen-âge. Alors forcément... J'étais peut être pas très objective...
Et puis finalement, j'avais jamais recommencé, d'en lire, des Nothomb. Sans trop savoir forcément pourquoi... Et donc, vendredi, en flânant nonchalamment parmi les rayons de la bibliothèque Musset, je suis tombée sur quelques ouvrages de Nothomb. Et en fait, en parcourant vos blogs j'étais tombée sur quelques uns de vos articles à son sujet, notamment chez Dorothy et Primprenelle, ce qui m'avait déjà donné envie de m'y remettre. Du coup j'en ai pris deux trois. Je sais plus trop combien exactement et j'ai la flemme d'aller compter jusque dans ma bibliothèque.
Et puis, à la "caisse", la bibliothécaire me félicite de mes choix, notamment pour les Nothomb, et me conseille de commencer par celui-ci. C'était pas celui dont la 4ème de couv' m'avait le plus emballée, mais que voulez-vous, je suis sage, et pas contrariante, alors ben j'ai commencé par celui-là.
En effet, merci bibliothécaire de vendredi, très bon choix!
"
La solitude à deux, tel était le rêve d'Emile et de Juliette. Une maison au fond des bois pour y finir leurs jours, l'un près de l'autre.
Etrangement, cette parfaite thébaïde comportait un voisin. Un nommé Palamède Bernardin, qui d'abord est venu se présenter, puis a pris l'habitude de s'incruster chez eux chaque après-midi, de quatre à six heures. Sans dire un mot, ou presque. Et cette présence absurde va peu à peu devenir plus dérangeante pour le couple que toues les foules du monde...
"
Comme d'habitude chez Nothomb, je suis à la fois surprise et amusée de sa façon de choisir un titre. Ses associations d'idées sont toujours très bien ciblées. Mais je n'en dit pas plus, c'était juste une remarque en passant.
Le roman est court, et se lit très vite. Deux heures et on n'en parle plus. C'est à la fois frustrant, parce que lorsqu'on aime un livre, on voudrait qu'il ne se termine pas ; d'un autre côté, je trouve son écriture toujours très bien mesurée. Plus long, ça aurait été trop. Vu son style, vu l'histoire, et sa façon de la dérouler sous nos yeux. Parfait timing donc!
Les personnages sont vraiment bien caractérisés. Surtout Emile et le Voisin. C'est aussi l'histoire qui veut ça, puisqu'elle est presque entièrement focalisée sur leur relation, et les analyses qu'en tire Emile. C'est très intellectuel comme roman en fait. Peut importe le contexte, peu importe les lieux, peu importe, presque, Juliette, alors même que le couple s'était retiré dans cette maison pour y mener une existence à deux, à l'exclusion de tout le reste.
Je trouve les sentiments très poignants, les émotions vraiment touchantes dans le sens où on ne peut rester indifférent à la narration, à l'ambiance sordide qui pèse sur le récit. Sans jamais tomber dans le pathétique.
C'est un roman assez semblable à Hygiène de l'assassin, si ma mémoire ne me fait pas défaut. Très percutant. Très dérangeant.
Et pourtant, vraiment, vraiment très bien!
Et que je recommande donc de tout coeur!
En attendant de voir ce que donneront les deux autres que j'ai empruntés par la même occasion...
Je me souviens aussi avoir dévoré Hygiène de l'assassin. Faut dire c'était le début de ma prépa, alors j'étais encore sérieuse et j'avais emprunté ça au CDI du foyer, entre les mots grecs, je ne sais plus quel Barthes, et le monachisme au Moyen-âge. Alors forcément... J'étais peut être pas très objective...
Et puis finalement, j'avais jamais recommencé, d'en lire, des Nothomb. Sans trop savoir forcément pourquoi... Et donc, vendredi, en flânant nonchalamment parmi les rayons de la bibliothèque Musset, je suis tombée sur quelques ouvrages de Nothomb. Et en fait, en parcourant vos blogs j'étais tombée sur quelques uns de vos articles à son sujet, notamment chez Dorothy et Primprenelle, ce qui m'avait déjà donné envie de m'y remettre. Du coup j'en ai pris deux trois. Je sais plus trop combien exactement et j'ai la flemme d'aller compter jusque dans ma bibliothèque.
Et puis, à la "caisse", la bibliothécaire me félicite de mes choix, notamment pour les Nothomb, et me conseille de commencer par celui-ci. C'était pas celui dont la 4ème de couv' m'avait le plus emballée, mais que voulez-vous, je suis sage, et pas contrariante, alors ben j'ai commencé par celui-là.
En effet, merci bibliothécaire de vendredi, très bon choix!
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La solitude à deux, tel était le rêve d'Emile et de Juliette. Une maison au fond des bois pour y finir leurs jours, l'un près de l'autre.
Etrangement, cette parfaite thébaïde comportait un voisin. Un nommé Palamède Bernardin, qui d'abord est venu se présenter, puis a pris l'habitude de s'incruster chez eux chaque après-midi, de quatre à six heures. Sans dire un mot, ou presque. Et cette présence absurde va peu à peu devenir plus dérangeante pour le couple que toues les foules du monde...
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Comme d'habitude chez Nothomb, je suis à la fois surprise et amusée de sa façon de choisir un titre. Ses associations d'idées sont toujours très bien ciblées. Mais je n'en dit pas plus, c'était juste une remarque en passant.
Le roman est court, et se lit très vite. Deux heures et on n'en parle plus. C'est à la fois frustrant, parce que lorsqu'on aime un livre, on voudrait qu'il ne se termine pas ; d'un autre côté, je trouve son écriture toujours très bien mesurée. Plus long, ça aurait été trop. Vu son style, vu l'histoire, et sa façon de la dérouler sous nos yeux. Parfait timing donc!
Les personnages sont vraiment bien caractérisés. Surtout Emile et le Voisin. C'est aussi l'histoire qui veut ça, puisqu'elle est presque entièrement focalisée sur leur relation, et les analyses qu'en tire Emile. C'est très intellectuel comme roman en fait. Peut importe le contexte, peu importe les lieux, peu importe, presque, Juliette, alors même que le couple s'était retiré dans cette maison pour y mener une existence à deux, à l'exclusion de tout le reste.
Je trouve les sentiments très poignants, les émotions vraiment touchantes dans le sens où on ne peut rester indifférent à la narration, à l'ambiance sordide qui pèse sur le récit. Sans jamais tomber dans le pathétique.
C'est un roman assez semblable à Hygiène de l'assassin, si ma mémoire ne me fait pas défaut. Très percutant. Très dérangeant.
Et pourtant, vraiment, vraiment très bien!
Et que je recommande donc de tout coeur!
En attendant de voir ce que donneront les deux autres que j'ai empruntés par la même occasion...