The time machine, Herbert George Wells
Pourtant grand classique, voici un roman que je n'avais jamais lu, malgré mon attachement à l'anticipation. C'est Chrestomanci qui a réparé cet "oubli", lors du swap explorateurs du temps.
Je m'y suis plongée, sans savoir trop à quoi m'attendre ; le résultat fut, pour moi, assez surprenant!

The time machine est, à tous points de vue, un roman assez surprenant. L'intrigue commence de façon assez classique : le narrateur, un habitué du Voyageur dans le temps, assiste à un dîner chez ce dernier qui expose à son assemblée sa théorie sur la perméabilité du temps. Je ne m'y attendais pas pour un roman d'anticipation, mais ce début déjà est ancré dans une forte tradition de littérature classique : le narrateur qui rapporte seulement les paroles, faits et gestes du personnage principal ; le personnage principal qui reçoit à sa table des visiteurs familiers, tous notables, etc. Amusant de se replonger dans ces codes très "dix-neuvièmistes"!
Après avoir fait disparaître un petit exemplaire d'une machine à remonter le temps devant les yeux ébahis de son public, le Voyageur dans le temps remercie ses invités. A lieu alors, la semaine suivante un nouveau repas, au milieu duquel le Voyageur surgit, dans tous ses états, physiquement et moralement. Il rapporte alors à un nouveau cercle de convives, dont notre narrateur, ses aventures du futur. Le narrateur à son tour, nous transcrit ce récit : arrivé sur une Terre aux allures de Paradis, le Voyageur se trouve rapidement confronté à une nouvelle race humanoïde, les Elois. "Gentils au demeurant", ces créatures passent leur temps à s'amuser comme des enfants, et à manger des fruits. Mais le Voyageur, dont la machine a disparu, va se trouver confronté à une autre branche de la descendance humaine, les Morlocks, qui vivent sous terre, et remontent, la nuit, des entrailles de la terre, pour kidnapper des Elois, dont ils se nourissent.
Voici un petit panorama rapide de l'intrigue!
Quant à mes impressions, elles sont assez mitigées. Comme je l'ai dit, j'ai été plutôt amusée de l'ancrage classique de ce roman. Je n'ai pu, par ailleurs, qu'admirer la qualité littéraire de l'auteur, particulièrement au cours de ses descriptions. J'en profite pour préciser que la lecture en anglais est rendue, par cela, assez ardue. Il s'agit je pense d'une de mes lectures en VO les plus difficiles, "vocabulairement parlant"! Mais enfin, quand on est entré dans le récit, c'est un plaisir de parcourir les lignes de Wells.
J'ai en revanche été déçue sur plusieurs points : l'auteur n'explique jamais le pourquoi du comment de sa machine et de sa théorie : or, moi j'aurais bien voulu savoir, même sans y rien comprendre. Juste avoir l'impression que ça pourrait peut être vraiment marcher!
Ensuite, et surtout, il s'agit beaucoup plus d'un roman satirique que d'un roman d'anticipation. Je n'ai rien contre le fait de réfléchir en lisant, mais je m'attendais plus à une "vraie" histoire de SF! Les descriptions de Wells sont toujours sous-tendues d'anticapitalisme, stigmatisant la dégénérescence de l'humanité : les descendants des classes oisives , sympathiques, mais niais et analphabètes, finissent par barboter joyeusement dans un Paradis terrestre sans avoir rien d'autre à faire que de manger des fruits, les classes laborieuses, auparavant exploitées par les premières, se transforment jusqu'à devenir des monstres physiques, et, retournement de situation assez "attendu", deviennent alors les prédateurs, poussés simplement par la faim, et certainement pas par une quelconque intelligence.
En bref, vous l'aurez compris, très peu de véritable anticipation, de SF, de décors futuristes etc!
Et enfin, une lecture qui fut longue, bien que le roman soit assez court. Je me suis trouvée à tirer la langue pour avancer, puis terminer, ce qui ne m'était pas arrivé depuis un moment.
Je dois reconnaître malgré tout que ces impressions mitigées sont en partie ma faute :
- d'abord, j'aurais dû, pour un roman aussi connu que celui-ci, savoir dans quoi je m'engageais en commençant cette lecture.
- ensuite et surtout, conditionnée par toutes mes lectures "contemporaines", j'en ai peut être oublié qu'il s'agit de la première vague de SF. Difficile de lui reprocher de ne pas ressembler aux romans de SF les plus récents, dans son style, dans sa façon de présenter les choses.
Pour conclure, il s'agit je pense d'un bon classique, à ne pas lire pour autant comme un véritable roman de science-fiction!
(Et je ne suis pas peu fière d'entamer ou de compléter quatre challenge d'un coup!!!)

Je m'y suis plongée, sans savoir trop à quoi m'attendre ; le résultat fut, pour moi, assez surprenant!

The time machine est, à tous points de vue, un roman assez surprenant. L'intrigue commence de façon assez classique : le narrateur, un habitué du Voyageur dans le temps, assiste à un dîner chez ce dernier qui expose à son assemblée sa théorie sur la perméabilité du temps. Je ne m'y attendais pas pour un roman d'anticipation, mais ce début déjà est ancré dans une forte tradition de littérature classique : le narrateur qui rapporte seulement les paroles, faits et gestes du personnage principal ; le personnage principal qui reçoit à sa table des visiteurs familiers, tous notables, etc. Amusant de se replonger dans ces codes très "dix-neuvièmistes"!
Après avoir fait disparaître un petit exemplaire d'une machine à remonter le temps devant les yeux ébahis de son public, le Voyageur dans le temps remercie ses invités. A lieu alors, la semaine suivante un nouveau repas, au milieu duquel le Voyageur surgit, dans tous ses états, physiquement et moralement. Il rapporte alors à un nouveau cercle de convives, dont notre narrateur, ses aventures du futur. Le narrateur à son tour, nous transcrit ce récit : arrivé sur une Terre aux allures de Paradis, le Voyageur se trouve rapidement confronté à une nouvelle race humanoïde, les Elois. "Gentils au demeurant", ces créatures passent leur temps à s'amuser comme des enfants, et à manger des fruits. Mais le Voyageur, dont la machine a disparu, va se trouver confronté à une autre branche de la descendance humaine, les Morlocks, qui vivent sous terre, et remontent, la nuit, des entrailles de la terre, pour kidnapper des Elois, dont ils se nourissent.
Voici un petit panorama rapide de l'intrigue!
Quant à mes impressions, elles sont assez mitigées. Comme je l'ai dit, j'ai été plutôt amusée de l'ancrage classique de ce roman. Je n'ai pu, par ailleurs, qu'admirer la qualité littéraire de l'auteur, particulièrement au cours de ses descriptions. J'en profite pour préciser que la lecture en anglais est rendue, par cela, assez ardue. Il s'agit je pense d'une de mes lectures en VO les plus difficiles, "vocabulairement parlant"! Mais enfin, quand on est entré dans le récit, c'est un plaisir de parcourir les lignes de Wells.
J'ai en revanche été déçue sur plusieurs points : l'auteur n'explique jamais le pourquoi du comment de sa machine et de sa théorie : or, moi j'aurais bien voulu savoir, même sans y rien comprendre. Juste avoir l'impression que ça pourrait peut être vraiment marcher!
Ensuite, et surtout, il s'agit beaucoup plus d'un roman satirique que d'un roman d'anticipation. Je n'ai rien contre le fait de réfléchir en lisant, mais je m'attendais plus à une "vraie" histoire de SF! Les descriptions de Wells sont toujours sous-tendues d'anticapitalisme, stigmatisant la dégénérescence de l'humanité : les descendants des classes oisives , sympathiques, mais niais et analphabètes, finissent par barboter joyeusement dans un Paradis terrestre sans avoir rien d'autre à faire que de manger des fruits, les classes laborieuses, auparavant exploitées par les premières, se transforment jusqu'à devenir des monstres physiques, et, retournement de situation assez "attendu", deviennent alors les prédateurs, poussés simplement par la faim, et certainement pas par une quelconque intelligence.
En bref, vous l'aurez compris, très peu de véritable anticipation, de SF, de décors futuristes etc!
Et enfin, une lecture qui fut longue, bien que le roman soit assez court. Je me suis trouvée à tirer la langue pour avancer, puis terminer, ce qui ne m'était pas arrivé depuis un moment.
Je dois reconnaître malgré tout que ces impressions mitigées sont en partie ma faute :
- d'abord, j'aurais dû, pour un roman aussi connu que celui-ci, savoir dans quoi je m'engageais en commençant cette lecture.
- ensuite et surtout, conditionnée par toutes mes lectures "contemporaines", j'en ai peut être oublié qu'il s'agit de la première vague de SF. Difficile de lui reprocher de ne pas ressembler aux romans de SF les plus récents, dans son style, dans sa façon de présenter les choses.
Pour conclure, il s'agit je pense d'un bon classique, à ne pas lire pour autant comme un véritable roman de science-fiction!
(Et je ne suis pas peu fière d'entamer ou de compléter quatre challenge d'un coup!!!)



