Un lieu incertain, Fred Vargas
Et un de plus ! Que j'avais sagement emprunté à la bibliothèque lors de ma dernière visite. (d'ailleurs je vais rendre tout ça ce midi, et j'ai décidé d'avancer ma "vraie" PAL et de ne rien emprunter. Je suis curieuse de savoir combien de temps cette petite résolution va tenir lorsque je serai entourée d'étagères pleines à craquer de toutes parts...)
Pas de surprise, quand il s'agit du commissaire Adamsberg, j'aime. Pourtant, on ne m'en avait pas dit que du bien. Que voulez-vous, je suis bon public!

Pas de résumé, cette fois-ci, mais à nouveau, je trouve l'extrait proposé en 4e de couv' suffisamment éloquent!
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- Bien, dit Clyde-Fox en se rechaussant. Sale histoire. Faites votre job, Radstock, allez voir ça. C'est un tas de vieilles chaussures posées sur le trottoir. Préparez votre âme. Il y en a une vingtaine peut-être, vous ne pouvez pas les manquer.
- Ce n'est pas mon job, Clyde-Fox.
Bien sûr que si. Elles sont alignées avec soin, les pointes dirigées vers le cimetière. Je vous parle évidemment de la vieille grille principale.
- Le vieux cimetière est surveillé la nuit. Fermé pour les hommes et pour les chaussures des hommes.
- Eh bien elles veulent entrer tout de même, et toute leur attitude est très déplaisante. Allez les regarder, faites votre job.
- Clyde-Fox, je me fous que vos vieilles chaussures veuillent entrer là-dedans.
- Vous avez tort, Radstock. Parce qu'il y a les pieds dedans.
Il y eut un silence, une onde de choc désagréable. Une petite plainte sortit de la gorge d'Estalère, Danglard serra les bras. Adamsberg arrêta sa marche et leva la tête.
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Entre Londres et Paris, voici Adamsberg à la poursuite d'un assassin redoutable, qui débite ses victimes en une cinq-centaine de petits morceaux... Plutôt original...
Un voyage en Europe de l'est plus tard, des intrigues au sein de la brigade, avec Un lieu incertain Fred Vargas réussit à redonner un souffle nouveau à sa série "Adamsberg".
Ce dernier est toujours aussi déjanté, perdu dans le monde qui l'entoure, et n'a rien perdu de son indifférence si fascinante! Un peu moins détaillée dans ses rapports avec Danglard, et avec ses lieutenants en règle général, l'intringue n'en est pas moins prenante, déroulée, comme à l'habitude, avec des nombreux rebondissements. Ce dernier opus est d'ailleurs beaucoup plus centré sur l'intrigue que dans les bois éternels et sous les vents de Neptune. Alors que j'avais particulièrement apprécié ces arrêts-sur-image sur la vie et les humeurs du commissaire, j'ai découvert avec grand plaisir que l'histoire me captivait tout autant avec une dose un peu plus légère de ces détails. Comme quoi, quand on aime, on ne compte pas !!!