Le Tableau du maître flamand, Arturo Perez-Reverte

Et voilà la deuxième lecture new-yorkaise!
Comme je l'ai déjà expliqué ici, c'est sur les conseils avisés de mon popa que je me suis plongée dedans, après le Club Dumas.
"Sur la toile, peinte il y a cinq siècles, un seigneur et un chevalier jouent aux échecs, observés depuis le fond par une femme en noir. Détail curieux : le peintre a exécuté ce tableau deux ans après la mort mystérieuse d'un des joueurs et tracé l'inscription "qui a pris le cavalier?", également traduisible par "qui a tué le cavalier?".
Tout cela n'éveillerait que des passions de collectionneurs si des morts violentes ne semblaient continuer la partie en suspens sur la toile. Et c'est ainsi que l'histoire, la peinture, la logique mathématique viennent multiplier les dimensions d'une intrigue elle-même aussi vertigineuse que le jeu d'échecs."
Une très agréable surprise! Non que je n'estimais pas déjà grandement l'auteur. Mais justement. J'avais déjà tellement apprécié le Club Dumas que j'avais dans la tête "oui bon, j'essaye l'autre, mais là le premier il est trop top alors ça pourra pas être aussi bien etc.etc.". Et ben si! Non seulement c'était aussi bien, mais après moult réflexions, je pense même que j'ai préféré cet autre opus! C'est dire!
Le style est aussi bon que dans le premier, toujours avec ces descriptions très jolies, même poétiques. J'ai encore plus accroché au personnage principal. Je trouve qu'on ressent très bien les sentiments de Julia, à la fois sa peur, sa curiosité, l'étrangeté de sa relation avec César etc. L'intrigue est originale, et les rebondissements pas du tout attendus. j'ai beaucoup aimé aussi le personnage de Munoz, un peu torturé mais très interessant.
Encore une fois, comme pour le Club Dumas, la fin est un peu rapide, et c'est dommage. Mais rien de grave. C'est plutôt la façon de raconter la fin qui aurait pu durer un peu plus, mais l'intrigue n'est pas bâclée, qu'on se rassure!
En bref, un de mes coups de coeur des derniers mois. A lire! Vite!