Les gardiens du Ponant, David Eddings
Voici le premier opus de La Mallorée, elle-même seconde série des aventures de Belgarath, Polgara, Belgarion, Ce'Nedra et cie. J'avais donc déjà lu la Belgariade, et même les préquelles, écrites en dernier, mais qui, comme leur nom l'indique, se déroulent avant ces deux principales séries. Bref, je devais donc en être à une petite dizaine de ces romans, et après une longue pause d'environ un an, j'ai décidé de m'y remettre! Sans être des chefs d'oeuvre de Fantasy, je suis toujours ravie de pouvoir m'y plonger quelques heures. Je maintiens ma position avec celui-ci.
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Voici venus les temps où les peuples respirent. Torak est mort, le dieu-dragon, l'Enfant des Ténèbres, et la menace cosmique paraît conjurée. Tout est calme en tous lieux dans les royaumes du Ponant. Pourtant la Prophétie des Ténèbres est bien gravée dans les mémoires : une parole, ça ne peut pas mourir. Et le vieux Gorim, dans sa grotte, entend gémir et gronder la terre : une pierre maléfique s'est réveillée à l'autre bout du monde. Le culte de l'Ours aurait-il encore, contre toute attente, des adeptes secrets? Cà et là, on complote, on assassine, on repère les enfants marqués par le destin. Déjà la guerre s'allume dans les Etats du Sud. Puis, une nuit, la Voix parle à Garion. Qu'est ce que le Sardion, la pierre tombée du ciel dont le nom fait frémir les Ulgos ? Où est "l'Endroit qui n'est plus"? Faut-il combattre encore les Ténèbres vaincues? Bien, les Gardiens du Ponant vont reprendre du service...
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Pour les connaisseurs d'Eddings, sympa, mais rien de très original avec cet opus. Pour les non-initiés, voici tout de même quelques lignes pour vous donner une idée de la chose.
Bon déjà, c'est un peu hyprocrite, parce qu'impossible de commencer avec celui-ci. J'ai personnellement commencé le tout avec les Préquelles, qui ont été écrites en tout dernier, et je me demande déjà comment ont fait les gens qui ont lu tout ça dans l'ordre. Parce que c'est quand même drôlement compliqué toutes ces aventures qui s'étalent sur des milliers d'années... (ben oui, forcément, il s'en est passé des trucs pendant tout ce temps...). Donc, quoi qu'il arrive, ne pas commencer par la Mallorée. Enfin c'est possible, c'est quand même le début d'une série, mais accrochez vous! En revanche, un Eddings valant un Eddings, ni plus, ni moins, si vous êtes convaincus par ce que je vais raconter, vous pouvez vous plonger dans les Préquelles, ou la Belgariade sans crainte, les qualités comme les défauts de ses romans sont d'une invraisemblable constance!
Commençons peut etre par les qualités. L'humour pour commencer, les échanges entre Polgara, et Belgarath étaient déjà vraiment drôles dans les Préquelles, mais quand on rajoute Belgarion et Ce'Nedra au milieu de tout ça, ça fait de franches parties de rire! L'intrigue ensuite, qui, bien qu'elle soit parfois un peu compliquée à mon goût, ce sur quoi je reviendrai, il faut quand même reconnaître à l'auteur la propension à faire sortir de nouveaux évènements de sa manche de façon relativement crédible, même après une dizaine d'opus sur le sujet. Certes, ça n'est jamais des chefs-d'oeuvre d'originalité, mais on n'a pas non plus l'impression de relire le même passage pour la Nième fois. Ce qui, dans les grandes séries comme celle-là, est déjà pas mal. C'était un pari d'autant plus risqué ici que, comme je l'ai dit, il fallait relancer l'histoire, et justifier de publier encore 5 tomes sur le sujet. L'amorce de l'intrigue n'est jamais aisée. Finalement, il ne s'en sort pas mal du tout le Eddings! Le style ensuite, est très agréable à lire, bien fluide.
Bon, et pour le reste? Pour le reste, je trouve que les évènements sont parfois bien compliqués pour pas grand chose, et ça n'est pas toujours facile de se rappeller à quelle rébellion de tel comté de tel pays l'auteur est en train de faire allusion. C'est aussi, parfois, un peu mièvre. Pour moi en tout cas. C'est une vraie histoire de gentils qui affrontent de vrais méchants. Ca peut déplaire. Je le comprends. Et c'est enfin une histoire qui parle de sauver le monde. Quoi, encore? et oui....
Parce que c'est quand même pas une raison pour finir sur une note négative, je dirais que les romans d'Eddings sont très distrayants. La preuve, au bout du dixième j'y reviens encore. Ni plus, ni moins!