The pillars of the earth, Ken Follet
Après quinze bons jours d'absence, I'm back eventually! Deux raisons à cette effusion d'anglais : un je reviens d'un grand we à Londres (où j'ai, entre autres, attention mesdemoiselles, tenez-vous bien, vu jouer une adaptation d'Hamlet magnifiquement interprêtée par le beau, le séduisant, le sexy Jude Law ) ; et deux, j'ai (enfin) terminé le pavé auquel le titre fait référence, et le tout in english s'il vous plaît....
C'était long, et je dois bien reconnaître que ça a été d'autant plus long que j'ai pas franchement été emballée....
"This chronicles the vicissitudes of a prior, his master builder, and their community as they struggle to build a cathedral and protect themselves during the tumultuous 12th century, when the empress Maud and Stephen are fighting for the crown of England after the death of Henry I. "
Ou le résumé de l'édition française "Dans l'Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes. "
Ce livre a beau être devenu un grand classique des PAL en tout genre, présentoirs de FNAC et autres bibliothèques, je n'ai vraiment pas été convaincue.
D'une part, l'histoire est trop longue. Entendez moi bien, je n'ai rien contre les volumes de mille pages et plus si affinités, car parfois, ça glisse tout seul, quitte même à en redemander à la fin. Mais là, j'ai cru ne jamais en finir. Comme le montre bien le temps que j'y ai passé d'ailleurs... Pourtant l'auteur saute de périodes en périodes, laissant parfois des trous de 5, 10, 15 ans, ce qui devrait accélerer un peu l'intrigue. Bah en fait non...
Ensuite, je n'ai pas accroché à l'intrigue. Moi, dans les romans historiques, j'aime bien les potins politiques croustillants, les trahisons inattendues, et tout et tout... Bon, il faut dire aussi, comme les trois quarts de l'histoire se déroulent dans un monastère, il ne fallait pas non plus s'attendre à de la fourberie de haut niveau... Fait est, les quelques méchants sont désignés dès les premières pages, et restent monotonement égaux à eux mêmes, tout comme la foule de bons et gentils autres personnages. Aucun surprise quoi.... Les méchants sont horribles, parvenus, perfidement ambitieux, violeurs et masochistes (rien que ça, oui oui) ; et les gentils sont (souvent) d'une niaiserie à pleurer...
Par ailleurs, l'arrière plan historique est très peu présent. Si ce n'est qu'ils se balladent en robes de bure et qu'ils boivent de la bière à la taverne du coin, l'arrière plan politique est carrément ignoré... Juste l'apparition du roi de temps en temps, qui ne sert qu'à justifier les changements de camp du grand méchant.... Bouh, vilain, opportuniste, etc. etc.
Pour le style, je ne suis pas franchement qualifié pour juger dans une langue étrangère. Disons que rien ne m'a dérangé, mais je n'ai non plus été bouleversée par la poésie du récit....
Je m'emporte, je m'emporte... Je suis quand même allée jusqu'au bout! Ca n'était pas complètement désagréable, il ne faut pas exagérer, mais juste vraiment pas à la hauteur de tout le tapage qu'on a pu en faire. Et surtout, que ça soit dans l'intrigue, ou même dans la façon dont l'auteur conçoit le Moyen-Age, terriblement cliché!